Extrait du journal

Nous lisons dans le Rappel du 29 jan vier la dépêche suivarte : « Chambre des députés.—Le député Pugliese voudrait que les femmes pus sent être élues membres des Conseils de prud'hommes. Il fait l'apologie du rôle de la femme dans l'industrie et le commerce.il dit au ministre : «J'espère « que vous ne vous opposerez pas à « cet amendement parce que, comme « ministre des cultes, vous devez avoir « le culte de la femme ». « M. Chimirri affirme qu'il partage les nobles sentiments de l'orateur à l'en droit de la meilleure moitié du genre humain ; mais qu'il est forcé, par des considérations sociales et judiciaires, de s'opposer au vote de l'amendement de M. Pugliese. « Après un discours du rapporteur qui accepte l'amendement, le ministre de la justice déclare qu'il peut admettre l'éligibilité des femmes, mais qu'il de mande leur exclusion du jury. « Par assis et levé, la Chambre vote l'amendement tel que l'a présenté M. Pugliese et rejete la restriction pro posée par le ministre. « La séance est levée au milieu d'une vive sensation produite par le dernier vote. » Nous n'avons pas d'autres détails sur cette discussion si importante pour nos soeurs d'Italie. Ce petit compte-rendu nous suffit pour nous indiquer qu'elles sont plus heureuses que nous. Pendant que nos pétitions restent dans les cartons et que les quelques rares amis que nous pouvons compter dans les deux Assemblées semblent s'endormir sur la question féminine, comme sur le bord d'un volcan, les femmes italiennes ont trouvé une ma jorité de députés assez juste pou*1 comprendre qu'une commerçante va un commerçant, et assez clairvoyante pour s'apercevoir qu'il vaut mieux don ner de bonne grâce ce que plus tard on sera forcé d'accorder....