Extrait du journal

Au point de vue atmosphérique, voici ce que nous savons, et il n'y a pas d'enquête qui nous en apprenne jamais davantage. A son retour d'In Salah, le « Dixmude » s'est trouvé, aux environs d'Alger, en face d'un barrage de tempête qui l'empêcha de franchir tout droit, vers Cuers, la Méditerranée. Soit manœuvre volontaire, soit plutôt entraînement invincible de l'ouragan, il dériva vers la Tunisie, la Sicile. Vers 2 h. 28 du matin, dans des circonstances qu'on n'élucidera point, il fut détruit. Ou bien la foudre le frappa. Ou bien ses ballonnets, déchirés comme ils avaient commencé de le faire à "«on voyage antérieur, laissèrent former le mélange détonant d'air et d'hydrogène, et une explosion suivit. Ou bien la structure, incapable de résister aux secousses forcenées du vent, se rompit, provoquant dans la chute instantanée l'incendie habituel à ce genre d'accident. Le fait qu'on a trouvé le pavillon avec traces de brûlures autorise l'une des trois hypothèses, sans qu'on puisse espérer en découvrir une quatrième....