Extrait du journal

Il est bien évident que, même si cette vamp n'a pas participé, « pratiquement »,. à l'assassinat de son vieux mari, elle a trempé ses blanches mains dans le sang : c'est son amant qui, à coups de maillet, a tué le pauvre homme — pas bien gênant, puisqu'il se résignait à être trompé chez lui, dans ses draps — mais c'est elle qui a voulu, ordonné ce crime. Tout au moins l'at-elle suggéré. Songez donc, elle a trentehuit ans, son amant n'est qu'un gosse, elle est sa patronne en même temps que sa maîtresse, elle l'a débauché, habitué à l'ivrognerie, aux stupéfiants : ce demi-fou de naissance, elle l'a complètement affolé. Voyons, comment douter que cette femme dénuée de toute moralité, cette cynique, soit la vraie, je dirai même la seule coupable ?...