Extrait du journal

• A trois ou quatre jours de distance, nous avons pu lire dans les gazettes le récit de drames violents qui pourraient faire croire facilement que Paris, la ville aimable, est une ville tragique. JJn soir, c'est, sur un boulevard extérieur, une rixe entre ouvriers laitiers qui se termine par deux égorgements : un passant, accouru pour séparer les combattants, tombant assommé et lardé par les misérables, qui se réconcilient en s'acharnant sur l'homme à terre, et un nouveau venu, venant au secours du passant, troué à son tour de coups de couteau et emporté, expirant, à l'hôpital. Est rbT\S un coin des Abruzzes, est-ce dans un village perdu de la Sicile que se passent ces scènes féroces ? Non, c'est à quelques pas d'un petit théâtre ou d'un casino où l'on joue, avec des flons-flons, quelque spirituelle revue de fin d'année. Ce drame de la rue se déroule au pays du vaudeville et de l'opérette....