Extrait du journal

r Pour atteindre ce havre charmant, capitale de l'ancienne île de France et but de mon voyage, j'ai passé par bien des escales dignes, toutes, d'un souvenir. Ne parlons ni de Port-Saïd, ni d'Aden, ni de Djibouti, salués déjà à deux reprises, en 1926 quand je partais pour le Japon, en 1928, quand je m'en allais vers l'Australie. Mais voici, après l'équateur, Mombasa, point terminus du chemin de fer de l'Ouganda, Mombasa qu'il suffit de quitter en automobile pour rencontrer, à deux heures de là, les premiers lions, les premiers éléphants, les premières girafes ; Dar-es-Salam, avec sa rivière tropicale encore encombrée des chalands et navires coulés en 1914 par les Allemands ; Zanzibar, aimable domaine de la fantaisie et de l'Aga-Khan. Puis, le cycle des Comores, Anjouan, Mayotte, Mo-, héli, avec leurs tombes où dorment, ici la mère du poète Emile Despax, dont le père repose dans le cimetière de Saigon, là un per-...