Extrait du journal

dans laquelle ils vivent, terre des morts qu'on ne peut traverser sans émotion et sans angoisse (et que devraient bien venir habiter tous ceux, de droite ou de gauche, qui parlent à la légère d'une nouvelle guerre de la liberté ou d'une « expédition punitive »), et qui rappelle durement à chacun le sens des réalités. On a beau dire et répéter qu'en cas de conflit les distances ne compteraient plus, et que Bordeaux serait aussi menacé que Belfort ou Nancy, la proximité de la frontière fait passer à l'arrière-plan des préoccupations qui apparaissent pourtant sacrées aux politiciens de l'intérieur....