Extrait du journal

C'est à Londres qu'il faut chercher la cause principale du retard. J'ai dit hier que l'on était très désireux, à Paris, de connaître l'impression du gouvernement du tsar et du cabinet de Saint-James. Si aucun doute n'est possible sur l'appui sans réserve de la Russie, l'attitude de l'Angleterre ne s'est pas encore précisée. La conversation que M. Paul Cambon a eue, lundi soir, avec sir E. Grey n'a pas vidé la question. Le ministre des affaires étrangères anglais n'a pu que donner son sentiment personnel, puisque les ministres anglais ne se sont réunis en conseil que mardi matin. L'ajournement du débat des Communes indique que cette délibération elle-même n'a pas été décisive. En somme, la période de consultations et de réflexions s'est prolongée....