Extrait du journal

Assurément l'affiche y avait depuis longtemps trouvé un domaine d'élection. Mais elle ne l'occupait qu'avec mesure. Aujourd'hui pas un seul de ces emplacements encadrés d'une moulure de céramique ne reste vide. L'affiche pullule, s'incurve en fresques contre les voûtes des gares et presque sans interruption tapisse les deux parois des couloirs. On circule dans ce kaléidoscope, seule décoration de ces labyrinthes auz blancheurs glacées de faux-col en celluloïd. Or, notez que les restrictions ont joué. Papier rare et cher, couleurs rares, impression difficile. Les formats, sauf pour les affiches de propagande, ont été réduits à quatre mètres' carrés au maximum. Qu'importe ! Ce Salon permanent et souterrain de l'affiche réalise le plein. Ces cimaises brillantes toutes garnies, cela vous donne au total quatre-vingt-dix mille mètres carrés d'affiches sous Paris....