Extrait du journal

« Par un étrange renversement du principe de la personnalité des fautes, la victime seule reste irrévocablement frappée, tandis que les auteurs responsables de l'infraction peuvent réparer leur erreur et fonder ensemble une famille légitime dont les enfants, entachés dans leur origine première d'inceste ou d'adultère, resteront, malgré leur innocence personnelle de toute faute, à jamais exclus. S'il naît d'autres enfants du mariage, il y aura dans la même famille deux catégories d'enfants : les uns incestueux ou adultérins, les autres légitimes ; ceux-là déchus de toute espèce de droits, même pour cause d'aliments, puisqu'ili ne peuvent être reconnus ; ceux-ci préférés de tous points : partialité d'autant plus injuste que les enfants...