Extrait du journal

TsTous sommes, cela n'est pas douteux, les enfants gâtés du public tant que nous l'amusons. C'est donc à ce moment qu'il faut prévoir celui où nous ne le divertirons plus. Notre'iffetïei» ©s£ ingrat à plusieurs titres. En premier lieu, il ne peut nous faire vivre que durant un court laps de temps. Les cigales imprévoyantes qui sont en grande quantité chez nous ont, vous le savez, une fin lamentable. Les autres carrières sont moins cruelles. Prenons comme exemple la profession d-e. journaliste, que j'exerce aujourd'hui tout à fait occasionnellement Un publiciste a autant de talent, sinon davantage, à soixante ans qu'à trente. Hélas! il n'en est pas de même des a amuseurs » que nous ibmmes. On ne nous tolère plus quand nous avons des rides. Nous faisons les mêmes grimaces, mais le public, comme le gendarme de Courteline, est sans pitié. L'organe s'est affaibli, nous avons des rhifmatismes et les perruques lés plus blondes ne nous rendent pas nos cheveux....