Extrait du journal

L'exactitude étant la politesse des trains présidentiels, à 11 heures 5,1e train, dont la machine est empanachée de drapeaux tricolores, fait son entrée en gare, tandis que le canon tonne. Souriant, M. Albert Lebrun, suivi de M. Berthod, ministre des pensions, descend de son wagon, la main tendue. La première qu'il serre est celle de M. Paul-Boncour, qui est venu, par la route, des Vosges, où il villégiature. Je vous ferai grâce des noms de toutes les autorités régionales, administratives, militaires, parlementaires ou diplomatiques qui accueillirent le président : préfets, maréchaux, généraux, prélats, sénateurs, députés, tout le monde était comme de juste présent sur le quai, dans les salles de la gare, et même sur la place où s'alignaient les dix-sept glorieux drapeaux qui ont passé la nuit à l'hôtel de ville de Verdun. Une Marseillaise — la revue traditionnelle des troupes du service d'honneur — et aussitôt le cortège qu'organise l'infatigable M. Sisteron se met en route pour la mairie....