Extrait du journal

A ce propos - je né suis pas fâché de le constater en passant — j'ai pu remarquer que les critiques dramatiques, volontiers représentés parfois. comme des impuissants jaloux ou des sceptiques à l'âme sèche, ont presque unanimement témoigné d'une émotion ravie devant-une œuvre où l'art était mis au 'service d'une forte pensée d'humanité. Je n'ai guère trouvé de réserves que sous la plume d'un critique à qui ses respectables convictions de catholique ne permettent pas d'approuver le suicide, mÔme .comme moyen théâtral. Mais, de cette unanimité de la presse, je voudrais:qu'i! sortît quelque chose de pratique et que la. cause de la pitié, qui n'est que le nom divin de la Justice, après avoir été gagnée au théâtre, fût plaidée au Parlement et qu'une •réforme! des lois suivît l'évolution des idées et de l'opinion publique. Ce ne serait pas la première fois que le Théâtre aurait préparé la besogne aux législateurs. Si M. Naquet a eu gain de cause pour le divorce, il doit beaucoup à Dumas et à Augier, qui avaient commence la bataille ; à Augier surtout, qui écrivit son admirable pièce : Madame Caver-...