Extrait du journal

du haut d'une des tours d'observation qui, de chaque côté, opposent des mitrailleuses, des lorgnettes s'épiant — quand, de Korzec, je découvrais les villages russes rasés par le Guépéou et voyais la belle chaussée polonaise soudain se couvrir d'herbes, de fleurs — carottes sauvages et coquelicots — dès l'exacte ligne où l'U.R.S.S. commence, — quand je considérais ces rails « morts » entre lesquels la Russie laisse aussi pousser des chardons et des orties géantes, je revoyais en imagination NOS frontières, à nous, si peu rébarbatives....