Extrait du journal

La Belgique, sur la carte, n est pas grande. Pourtant, selon notre plus récente école historique, les guerres de la Révolution et de l'Empire, ving.t-cinq années de la France, et quelles années ! ne s'expliquent que par notre espoir de la garder, espoir qui n'eut d'égal que l'obstination de l'Angleterre à nous l'arracher. Pour garder la Belgique, Napoléon vécut et tomba. Hier, l'empire allemand en est mort à son tour. Aujourd'hui, derrière l'Escaut flamand et la Meuse wallonne qui se partagent, à l'intérieur du pays, la capitale centrale, les deux moitiés de l'Europe (Europe germanique et Europe latine, Europe du Nord et Europe du Midi) s'affrontent dans une rivalité qui, pour être devenue courtoise et purement cérébrale, n'en est que plus intense....