Extrait du journal

Nous n'avons pas toujours compris, en France, l'extrême difficulté de vaincre dans un pays où les remparts successifs de l'ennemi ont deux mille mètres d'altitude et davantage. Remparts fortifiés, pourvus de batteries, d'observatoirgs, de tranchées opportunes, améliorées avec science pendant dix années au moins. Et, cela, sur la frontière la mieux choisie par les traités du xix* siècle, afin d'assurer à l'envahisseur des bastions dominant les plaines des fleuves, les richesses des campagnes et des villes. Avant tout, il s'agissait de conquérir ces bastions, entre l'Adige et la Brenta, puis les têtes de ponts sur l'Isonzo. L'exemple de Verdun nous apprit quelles peines cela coûte à l'assaillant....