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Le Journal, 10 novembre 1918

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Le Journal
10 novembre 1918


Extrait du journal

La peur de la continuation de la guerre risque de mettre le feu aux poudres. Du coup, les hésitations cessent. Et voyez comme tout s'arrange. Les socialistes renoncent à pousser leur ultimatum jusqu'à la conclusion de l'armistice. Le kaiser et le kronprinz s'exécutent. Le prince Max de Bade prépare sa future. réforme avec la collaboration d'un chancelier socialiste, Ebert ou Scheidemanrv Dans tous les mouvements révolutionnaires, à Munich,- à Francfort, à Cologne, on signale ce trait caractéristique : la collaboration des éléments socialistes et bourgeois. N'annonce-t-on pas la convocation immédiate d'une Constituante, qui cherchera à attirer dans son sein les Allemands d'Autriche ? Nous n'inventons pas. L'invite se trouve, en propres termes, dans le manifeste du prince Max qui annonce l'abdication....

À propos

Fondé en septembre 1892 par Fernand Xau, le quotidien Le Journal fut l’un des titres de presse les plus importants au début du XXe siècle. Modéré, parfois frileux, il séduit une large audience populaire par son contenu littéraire de qualité et la collaboration de grandes signatures. D’une sensibilité républicaine à ses débuts, il s’en détache peu à peu pour adopter une ligne davantage nationaliste et anticommuniste – assurément de droite – sans jamais côtoyer les extrêmes.

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