Extrait du journal

Ni à Sarrebourg, ni à ChâteauSalins, ni à Metz, où les affaires reprennent un peu ; ni à Forbach, où elles vont très bien (parce que, depuis le 7 mars, personne ne traverse plus la frontière, personne ne va plus, comme avant, faire ses emplettes à Sarrebrück, à la grande satisfaction des petits commerçants) ; ni à Thionville, vidé de ses garnisons ; ni dans le fief des maîtres de forges (de Wendel, Sarre et Moselle), où les mineurs et les ouvriers sont naturellement tous communistes et pourtant tous patriotes (parce qu'ii est impossible, dans ces régions. d'oublier, même au profit' de ses revendications personnelles et sociales, la réalité du danger mortel suspendu sur toutes les têtes), je n'ai entendu une parole confiante, quant à l'efficacité d'un pacte franco-allemand. Tous souhaitent le rapprochement, mais personne ne le croit possible. Au moins, de la manière dont on s'y prend. L'imposer, oui. Le négocier, non....