Extrait du journal

« Dan's la salle à manger du château, où la plupart des officiers cosaques étaient réunis, j'assistai à une conversation qui me stupéfia. Sous le prétexte que toute résistance utile leur était devenue impossible, les officiers se montraient d'avis de conclure un armistice et de conseiller à Kerensky de se rendre. Leurs hommes, j'en eus peu après la preuve, partageaient cette façon de voir, afin d'éviter que leurs chefs ne fussent massacrés, comme cela s'était produit lors de l'affaire Kornilov. D'autre part, les émissaires bolchevikistes, qui étaient parvenus à entrer en relations avec les cosaques, leur garantissaient qu'ils seraient libres de retourner dans leur pays s'ils consentaient à livrer Kerensky. Ces conciliabules durèrent toute la nuit Une entente en résulta et il fut décidé que, le lendemain vers midi, les cosaques, au moment de la relève de la garde, prendraient la place des junkers, surveillant la partie du château occupée par le président du conseil et qu'ils en profiteraient pour mettre ce dernier en demeure de se fendre. »...