Extrait du journal

Je l'ai écrit ici cent fois : pourquoi, au lieu d'alimenter nos ennemis, les amis de nos ennemis ou des amis à nous qui nous témoignent leur reconnaissance à coups de tarifs prohibitifs, pourquoi, naïfs que nous sommes, simplistes impardonnables, vaniteux d'une gloire lointaine, ne songeons-nous pas d'abord à nous-mêmes, ne faisons-nous pas travailler notre épargne pour le compte de nos intérêts nationaux ? Voilà qu'on le redit à la Chambre. Après Jean- Dupuy, qui nommait il y a deux ans une commission extraparlementaire, sur laquelle soigneusement d'ailleurs ses services déchaînèrent aussitôt la maladie du sommeil, après tous les ministres des travaux publics qui furent forcés de convenir de la nécessité d'une réfection immédiate de l'outillage public, voici des orateurs avisés, Emmanuel Brousse, Marcel Sembat, qui j ettent le cri d'alarme à la tribune. Tous les hommes clairvoyants nous conjurent, comme je le faisais ici, et suivant la forte expression de Sembat, « de demander aux dépenses productives la rançon des dépenses improductives »....