Extrait du journal

BUCAREST, mai. — Maintenant que nous avons pris contact personnellement avec les hommes d'état les plus considérables de la Roumanie, maintenant que son roi, accordant à l'envoyé du Journal, un accueil si bienveillant que celui-ci put éprouver l'impression que le rigorisme du protocole s'évanouissait devant la volonté charmante d'accueillir avec des égards spéciaux un journaliste français, jetons un regard sur la situation dans le pays. Un regard amical, mieux encore un regard fraternel. Oui, un regard fraternel, puisqu'il n'est peut-être aucun pays au monde, hprmis la chère Belgique, où le nom du nôtre ne soit prononcé avec plus de ferveur ; aucun pays au monde où notre langue ne soit plus universellement répandue ; aucun pays au monde qui ne participe davantage de notre civilisation, de nos affinités, de notre manière de voir et de sentir....