Extrait du journal

La chronique intitulée: « Un Sans-par Irie » (voir le Journal du 30 juin), et traitant des obstacles qu'un étranger a h vaincre pour obtenir la naturalisation française, m'a valu un grand nombre de lettres, plus ou moins intéressantes, bien entendu, mais dont l'ensemble prouve en tous cas que notre législation est aussi vétilleuse sur ce point qu'étroite et inhospitalière. Je ne me trompais pas, du reste, lorsque j'avançais instinctivement que cet orgueil national, qui nous rend si difficiles sur le choix de nos compatriotes d'adoption, .cache surtout une question fiscale. Là où on devient, riche ou pauvre, citoyen américain rien qu'à toucher du pied le Bol de l'Amérique, il faut chez nous pouvoir payer la somme de cent soixantequinze livres à la République pour jouir du droit et privilège d'être scalpé par la brigade centrale aux poteaux de guerre île M. Lozé. C'est cent soixante-quinze fois trop cher, plus vingt-cinq centimes....