Extrait du journal

- C'est d'ailleurs un principe de droit, dès longtemps admis dans la législation de tous les Etats civilisés que le changement de nationalité de la femme par l'effet du mariage doit être soumis activement et passivement à une règle uniforme. La loi prescrit-elle que l'étrangère acquerra de plein droit la nationalité de son mari, enfant du pays , elle décide invariablement, par voie de réciprocité, que la femme du pays mariée à un étranger perdra sa nationalité originaire. Toutes les fois, au contraire, que la législation refuse de se dessaisir de l'habitante du pays et lui garde, nonobstant son mariage, sa nationalité, elle ne manque jamais de décider, logique avec elle-même, que l'étrangère, mariée à un enfant du pays, n'en garde pas moins sa nationalité propre. v f' : Nous nous étions préoccupé, le premier, si nous ne nous trompons, au Parlement, de la situation de la Française qui voudrait, en épousant un étranger, conserver sa nationalité. Une proposition déposée par nous dès le 10 février 1916, lui accordait le droit de déclarer, au moment de son mariage, sa volonté de rester Française. Cette proposition devait, dans notre pensée, être bientôt suivie d'une autre conférant à l'étrangère mariée à un Français un droit analogue....