Extrait du journal

Instruit par l'expérience, il ne se familiarise point avec elle et avale sa pitance sans piper ; puis, ayant plié sa serviette, il revient se claquemurer dans son logement où, pour toute distraction, il a le tintement précipité du marteau du ferblantier. Ce martèlement énervant accompagne ses pensées mélancoliques et le ressouvenir amer du piteux dénouement de ses amours avec la brune Eveline aux yeux câlins. Il passe lamentablement ses soirées, accoudé à la fenêtre de sa chambre qui donne sur la place du bourg. La nuit. tombe, les lumières commencent à s'allumer aux vitres des logis clos. Les pavés sont encore humides de la dernière averse ; une diligence dételée et boueuse est échouée dans un angle de la place absolument déserte ; les boutiques baignées d'ombre, où scintille à l'intérieur l'avare clarté d'une petite lampe, disent la vie casanière, le désœu-...