Extrait du journal

Je visitais alors les Etats-Unis, dont j'ai tracé, dans le Peuple du XX. Siècle, un tableau que les critiques américains — leurs jugements ne se paient pas à tant la ligne — déclarèrent le plus complet et le plus exact. Dans les hôtels, dans les pensions, je trouvais des portraits de Guillaume 1" et de Bismarck. Dans les universités, la chaire de français était presque toujours occupée par un Allemand, qui écorchait notre langue et décriait notre littérature. On ne parlait de la France qu'avec dédain : « Un petit pays, un peuple vaincu, les romans scabreux, le Moulin-Rouge ! » La grande Allemagne, l'Allemagne victorieuse inspirait l'admiration. v...