Extrait du journal

MADRID, 16 avril. — Je me promenais, la nuit dernière, dans la calle de Alcala, que les républicains emplissaient encore- de leurs cortèges et de leur allégresse. On y criait toujours : « Un, deux, trois, mort à Berenguer ! s>. On y chantait encore de féroces couplets où revenait sans cesse le nom du roi déchu : « Alfonso. Alfonso. Alfonso ! » Je me demandais si, après cette journée de frénétique enthousiasme, la foule madrilène saurait, dès ce matin, comme l'y avait invité le gouvernement, cesser toute manifestation et se remettre au labeur, bref reprendre la vie de tous les jours. Ce prodige a été réalisé....