Extrait du journal

Mais la plupart des Mandchous sont trop indifférents à tout ce qui n'est pas la culture "de la terre ou le négoce; ils -sont trop peu '.avertis des subtilités de la politiquE':,,' trop, peu habitués à l'action, trop incapables d'initiative, trop peu passionnés, trop apathiques, trop accoutumés à ne se mêler en rien des affaires publiques, trop pusillanimes, et si décidés à'ne jamais se sacrifier à une cause quelconque qu'ils n'ont même pas la notion dp ce que peut être une cause pour -oser prendre, au profit de l'une ou de l'autre des deux armées, une attitude militante. La masse humaine de ce pays est gans organisation sociale, sans cadres, sans idées directrices. Elle est malléable, flottante, et jusqu'à nouvel ordre taillable et corvéable à merci. Tout * au plus., pendant les premiers mois de la guerre, certains villageois ont-ils pu, à l'instiga.tion secrète des mandarins, essayer de cacher les céréales et les denrées aux recherches des approvisionneurs de l'armée russe, malgré les offres généreuses de ceux-ci, dans l'espoir de créer des difficultés à cette armée et de faciliter ultérieurement la marche des Japonais libérateurs. Mais maintenant, comme on le verra plus loin, la question n'est plus là....