Extrait du journal

Il était évident qu'il ne pouvait pas être dit autre chose. Ce n'est la faute de personne si tout le monde a peur de tout te monde et si les événements les plus récents comme les plus anciens montrent que cette peur est aussi juste qu'elle est réciproque, et aussi légitime qu'elle est universelle. C'est toujours la triste question de préséance qui est au fond de toute attitude belliqueuse, et, pour ainsi parler, de toute attitude humaine : « Commencez à être pacifique et je le serai tout de suite. — Oh ! monsieur, commencez vous-même. — Après vous. — Après vous, s'il vous plaît.- Je n'en ferai rien. » Ils n'en font rien ni l'un ni l'autre, ils n'en feront jamais rien ni l'un ni l'autre....