Extrait du journal
Le divin amour ne désarme pas. Rien que mardi soir, sous le nom de Marcel Michel, mécanicien, il plantait, par deux fois, le couteau dans la poitrine de la jeune Blanche Bongard,qui s'était affranchie de ses délices ; ensuite, sous te nom d'Arthur Hardier, plombier, et pour les mêmes motifs, il défigurait, à coups de botte, Marguerite Guitton, gisant sur le trottoir de l'avenue du Maine auprès de sa mère frappée par surcroît, et qui vomissait le sang. Dans l'après-midi, de juge d'instruction avait entretenu de choses pénates le même Eros, qui, ayant eu l'art de séduire, aux eaux, sous les espèces d'un certain Joseph M., telle brave dame chaleureuse, lui - réclamait dlix mille francs pour ne pas avertir le mari de cette douce et charmante ivresse. Cependant, les conversations de 'la semaine commentent le trépas de la coquette octogénaire assassinée par quelque Chérubin, apparemment, rue des Martyrs. Et, dans les cours des maisons, la romance tenace suppliait quand même le ciel : « Il nous faut de l'amour, n'en fût-il plus au monde 1 »...
À propos
Fondé en septembre 1892 par Fernand Xau, le quotidien Le Journal fut l’un des titres de presse les plus importants au début du XXe siècle. Modéré, parfois frileux, il séduit une large audience populaire par son contenu littéraire de qualité et la collaboration de grandes signatures. D’une sensibilité républicaine à ses débuts, il s’en détache peu à peu pour adopter une ligne davantage nationaliste et anticommuniste – assurément de droite – sans jamais côtoyer les extrêmes.
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