Extrait du journal

Comme la situation du crédit, malgré les difficultés nées de l'excès des besoins du Trésor, est infiniment moins défavorable aujourd'hui qu'elle ne le fut pendant la guerre, le ministre des finances n'est pas obligé d'offrir un intérêt supérieur à '3 (intérêt exonéré, du reste, comme celui des anciens bons de la Défense, de tous impôts, y compris l'impôt général sur le revenu). Et au lieu d'émettre des titres à très court terme, il peut placer sans peine des bons à dix-huit mois. Ce qui ne signifie point, d'ailleurs, que les capitaux qui afflueront à la Caisse de la Défense nationale resteront bloqués pendant la durée des bons : la Banque de France accueillera ceux-ci très libéralement, notamment comme gage d'avances, et permettra ainsi aux porteurs de se procurer immédiatement des disponibilités s'ils en ont besoin....