Extrait du journal

Le camp gîte au creux de la sombre forêt des Maures. Solitudes sylvestres parfumées de résine. Le matin, on trouve des traces de sanglier dans le potager, arrosé de Sources, cultivé par les jeunes hommes pour améliorer leur ordinaire. Dans une clairière, un autel de rondins et sa croix de bois s'appuient contre un pin majestueux, épais comme une colonne ; ses frondaisons lui forment une vivante abside d'un vert inaltérable. Parfois, le dimanche, un aumônier arrive à bicyclette pour célébrer la messe. On étend une couverture brune sur l'autel et la toile d'une tente en guise de nappe....