Extrait du journal

grad et de Moscou avaient été douloureusement affligés par cette détermination, arrachée à la crédulité des travailleurs. Ah ! certes, le peuple russe voudrait s'organiser à sa guise ! En ces cinq derniers mois, les ouvriers qui restent encore dans la capitale ont tenté à plusieurs reprises de s'affranchir du joug des soviets. Chaque fois ils allèrent à un échec. Dès qu'un mouvement quelconque se dessinait, les mercenaires qui forment les gardes du corps des chefs boleheviki intervenaient avec leur cruauté habituelle. Des autos blindées étaient portées devant les usines, des mitrailleuses étaient installées dans les ateliers, et les ouvriers, désarmés, affaiblis par les privations, baissaient la tête et n'osaient rien pour sauver leurs camarades appréhendés au hasard et qui, sous leurs yeux, étaient fusillés. Aussi, est-ce parmi les ouvriers qui, à l'aurore du bolclievisme, s'étaient laissé éblouir par la démagogie de Lénine et de son entourage que le dérouragement est le plus grand....