Extrait du journal

L'illustre auteur de « La Châtelaine du Liban » avait retrouvé là-bas le grand soldat pour lequel il professe une admiration sans réserve, le général Weygand, jadis haut-commissaire de France à Beyrouth, et qui était encore commandant en chef du théâtre d'opérations de Méditerranée orientale. Pierre Benoit avait rapporté de son voyage des notes qu'il nous avait remises il y a plus de huit jours, alors que la grand e bataille n'était pas encore engagée, ni même attendue, alors que personne ne se doutait qu'il allait falloir appeler Weygand. Nous n'avons rien voulu changer à son texte qui avait quelque chose de prophétique. La brillante personnalité de l'écrivain aurait suffi à leur donner le plus vif attrait ; la haute mission dont le général Weygand vient d'être chargé par le gouvernement, à l'heure grave que traverse la...