Extrait du journal

LONDRES, 20 décembre. — Les entretiens d'hier avaient déblayé le terrain des très lourds obstacles qui l'encombraient, c'està-dire que les chefs de gouvernement, oubliant le mauvais passé, avaient reconnu qu'une politique loyalement et étroitement commune de la France et de l'Angleterre était désormais indispensable pour le rétablissement de l'équilibre européen. L'assurance officiellement proclamée tout dernièrement que l'Amérique ne s'intéressera vraisemblablement plus aux affaires du vieux continent n'a certainement pas été étrangère à cette conclusion. On vient donc d'aborder dans de bonnes conditions l'étude du dilemme : peut-on faire payer l'Allemagne sans provoquer une catastrophe générale ? L'examen devait, pour être complet, en être fait sous deux aspects : financier et politique....