Extrait du journal

Sérieuse est celle relative au port de la Moustache. Pour affirmer le droit d'avoir un petit balai sous les narines, risqueront-ils la détresse ? Quel besoin vraiment singulier. Cet appendice pileux n'est pas si commode. Il complique la vie. Lorsque mange un homme à la moustache retombante, il la salit, mêlant aux poils la purée du potage, le jaune d'œuf et la sauce du gigot. Cela répugne au spectateur. En outre, le détenteur de cet ornement fabuse de la lèvre inférieure qui vient laper les graisses demeurées en étal sur la fourrure de la lèvre supérieure. Ce mouvement est animal. Seul le convive à la moustache troussée ou coupée très court sur la bouche evite cette saloperie. Mais la plupart des gens préfèrent laisser leur pelage se nourrir eh même temps que le reste de leur personne. S'il éternue, ce privilégié, s'il s'essuie mal ensuite, quelques détritus du jet nasal s'incorporent aux poils. Autre saleté. Il est donc bien certain que des microbes innombrables habitent cette parure superflue de la face virile. Et, puisque le moustachu prend la peine de se raser les joues, le menton, pourquoi ne se raserait-il pas de même, en l'honneur d& la propreté, le dessous des narines ?...