Extrait du journal

4 Et puis, la mère est une bonne mère; ielle ne veut pas se séparer de son enfant, si c'est possible. Que deviendrait-il, pendant qu'elle ira chercher ou rapporter son ouvrage, si elle travaille au logis, ou, si elle est occupée dehors, pendant le temps passé à l'atelier, en journée, au lavoir? Quelquefois, il y a, dans le ménage, d'autres enfants, plus grands, à qui l'on confie le bébé. On trouve aussi des gardiennes qui, pour quelques sous, se chargent de prendre .soin de lui. Sans médire du peuple, où l'esprit de solidarité et d'aide mutuelle est admirable, où l'on rencontre tant de femmes bonnes et complaisantes qui gardent l'enfant de la voisine, tant de petites mamans de huit ou dix ans qui bercent le frère nouveau-né, lui donnent le biberon et l'aiment comme une poupée vivante, il faut tout de même convenir que ce ne sont là que des expédients, pleins d'inconvénients et de périls....