Extrait du journal

Il n'en est pas moins vrai que c'est une bien douloureuse histoire que celle des sculpteurs de notre temps. Un sculpteur n'a -rien à y faire. Nos appartements sont trop petits pour lui, et trop de choses y sont prises par le confort, au détriment de la décoration. D'ailleurs, la pâtisserie suffit à cette dernière. Quant aux statues, où les mettre ? Il semble que d'être sculpteur cela soit devenu un métier aussi hypothétique que celui, de ce pauvre hère qui ramassait le crottin des chevaux de bois. A part les monuments qui encombrent, .doe laideur, nos places publiques et nos jardins, et qui tiennent des grands bazars de l'Institut, à part quelques 'bustes officiels, dont l'exécution est, constitutionnellement attribuée à M. Denys Puech (discrétion, célérité, ressemblance). à M. Denys Puech, qui fait des bustes par grosses, comme on fait des fromages, par paillons, dans des usines spéciales, on ne isait. pas bien vraiment ce que les autres sculpteurs peuvent sculpter. Il semble donc - que le rôle de l'Etat fût, par de plausibles commandes d'estinées à orner nos musées et h os monuments, d'assurer, je ne dis pas la fortune, mais simplement Inexistence à des gens utiles après tOUt DuisQue. comme Phidias -...