Extrait du journal

Cette première ligne était formidable< ment défendue. Un réseau de fils, de fer, large de 300 mètres, la précédait avec chevaux de frise. Les emplacements de mitrailleuses s'y remarquent tous les ideux mètres à peine. Tous l,es huit à dix mètres une installation pour canon de tranchée. Quelques cadavres boches seuls l'habitent maintenant. Des caisses de grenades non utilisées sont là grandes ouvertes., des appareils téléphoniques brisés gisent à terre. L'artillerie a tout pulvérisé. Il n'y a pas en arrière un centimètre carré de terrain qui ne soit retourné, bouleversé. Les jours qui ont précédé le départ ont dû être là effroyables. La deuxième ligne n'existe plus, on n'en trouve pas de traces. Seule la terré verdie artificiellement en indique la place. La route descend brusquement et, à cinq cents mètres, c'est Lassigny. Il n'en reste que des ruines, dans lesquelles déjà nos suldats s'installent....