Extrait du journal

ANDREE DE FRIEMOINE est une de ces jeunes veuves heureuses de leur liberté, et qui, pourtant, n'ayant pas trouvé dans !la. première expérience conjugale ce qu'attendaient Jeur cœur et leur chair, se sentent à l'âge où le désir de telLes satisfactions devient impérieux. Seulement, trop honnêtes ou trop pratiques pour courir les hasards de l'amant, elles cherchent le mari., le bon, l'agréable, le docile : celui qui pourra ùes aimer et qu'elles pourront aimer. L'espèce n'en étant pas facile à reconnaître sur de simples observations psychologiques, elles hésitent. Andrée hésitait beaucoup. S'étant organisé une existence laies confortable, dans son château de SomEiôres, où elle paissait la plus grande paTtiie de l'année .entourée d'amis, choyée par tous, tadépenidantie, riche, jolie, elle hésitait infiniiment à aliéner ces biens précieux au profit d'un des très nombreux candidats qui la sollicitaient. En hiver, parbleu ! elle n'hésitait pas, elle restait veuve ! Mais voilà ! on était en été, au mois de juillet, et alors tous des avantages de richesse, d'indépendance, de liberté restaient au second plan....