Extrait du journal

Au début de la disette, quantité de paysans tâchèrent d'échapper au fléau en gagnant des régions plus' heureuses. Les chemins, à cette époque, étaient sillonnés de voitures emmenant des familles entières ayant hâte de quitter la zone maudite. Cet exode se termina lamentablement. La plupart des fuyards n'arrivèrent pas à sortir de la steppe brûlée. Après de longs jours de marche pénible à travers des plaines dénudées, le cheval à qui ils avaient coniié leur destin mourait, épuisé. Ils restaient alors à la place où il était tombé, le temps de le manger, puis, à pied, ils continuai-ent leur route ou bien retournaient dans leurs villages, pour y mourir'....