Extrait du journal

Je comprends que les nomades à l'approche de ce vent maudit creusent un trou dans le sol, s'enveloppent dans leurs voiles et leurs burnous, et s'arment de cette invraisemblable patience indigène pour attendre le retour du beau temps. Ii faut s'imaginer le spectacle étrange des caravanes bloquées dans le désert, les chameaux baraqués et amarrés, les deux pattes de devant relevées sur les cuisses et liées par des cordes en poil de chèvre ; les caravaniers à demi enterrés ; et,, làdessus, une nappe roulante de poussière que de brusques rafales éclaircissent une seconde, juste pour laisser deviner un soleil mat et blanc....