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Le Lacrymogène, 20 juillet 1918

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Le Lacrymogène
20 juillet 1918


Extrait du journal

Ii’„ Indépendance Day” La Fête de l’Amérique dans un cantonnement s voisin du front Le petit village lorrain s’est réveillé tout guilleret en ce clair matin de juillet et ses gentilles maisons accro chées au flanc du coteau ont pris un air de fête. On n’a pourtant guère fêté, depuis quatre ans, depuis surtout que la bataille qui a fait rage autour du petit bourg a semé de cadavres ses champs fertiles et ses prairies en fleurs. Aussi, pourquoi donc ces drapeaux dont chacun a pavoisé sa demeure, drapeaux de France aux trois couleurs, drapeaux d’Angleterre et d’Italie qui portent la gloire en leurs plis, drapeaux d’Amérique, plus neufs, mais dont chaque étoile parle de Liberté et de Justice ? C’est que demain, ici comme dans toute la France, cdmme dans tous les pays qui luttent pour la Liberté et le Droit, on célébrera la fête du pre mier peuple libre, de la grande Amé rique qui, pour nous aider à triompher du Boche, a accompli le plus formidable effort de la guerre. Et quelle belle fête est celle-ci . . . (Censuré) Dès quatre heures, un lunch amical réunit au Foyer du Soldat les officiers des deux pays amis, et je ne sais si nous avons entendu rien de plus tou chant que ce discours d’un humble maire de Lorraine qui, après avoir vu son pays envahi, a dû souffrir une longue captivité, adresse un fraternel salut à nos Alliés d’outre-océan ! Et n’y...

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Données de classification
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  • san
  • m. d.
  • foyer du soldat