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Le Libertaire, 1 juillet 1900

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Le Libertaire
1 juillet 1900


Extrait du journal

Le « Temps » s’exprime ainsi : Le langage de l’honorable M. Millerand ne diffère en rien de celui qu auraient tenu sur les points essentiels, les plus modérés de ses collègues ou de ses prédécesseurs. Pourtant, il n’a point esquive les questions délicates. Il les a abordées de front. Et il les a résolues dans le sens le plus franchement gouvernemental. Il a proclamé, avec insistance et solennité, <( alliance de la bourgeoisie et des ouvriers », le devoir d'e ne plus « opposer les uns aux autres les ouvriers et les patrons», et il a préconisé l’emploi exclusif, pour les ouvriers désireux d’améliorer leur sort, de la « propagande légale » et de F organisation pacifique. Il a donc répudié avec éclat la doctrine de la lutte des classes, qui est considérée, depuis Karl Marx, comme la pierre angulaire du socialisme. Il a donc réprouvé énergiquement le système de l'a révolution violente. Et quant à F avenir des ouvriers, il s'est borné, sans plus parler des chimères collectivistes, à leur promettre, comme le plus prudent des philanthropes « plus de justice et de bien-être »....
Le Libertaire (1895-1972)

À propos

Le Libertaire ou « le journal des anarchistes » est un hebdomadaire lancé en France en 1895 – soit sous les Lois Scélérates - par Louise Michel et le militant Sébastien Faure. Pendant la Première Guerre mondiale, le journal paraît clandestinement. En 1945, le journal est présenté comme « l’organe de la Fédération anarchiste ». Le Libertaire bénéficie alors de contributions prestigieuses, telles que Georges Brassens, André Breton, Albert Camus.
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Données de classification
  • millerand
  • karl marx
  • j. cornély
  • sebastien faure
  • france
  • chalon-sur-saône