Extrait du journal

Le moyen qu’il en soit autrement l. D’un côté se trouvent ceux qui produisent tout et ne reçoivent rien — que des miettes. Courbés sous un long et pénible labeur, toujours sous la menace d’une humiliation ou de la rue et de la faim, ils labourent, ensemencent, pétrissent le pain, tissent les vêtements, édifient masures et palais, fouillent le sol, créent le nécessaire et le superflu. Ils sont le nombre, ils sont la grande force de vie de la société. Celle-ci doit être organisée par eux. D'ailleurs, ils la conçoivent fraternelle, équitable, basée sur le droit, égal pour tous, de jouir de tous les fruits du labeur de tous. Un principe sublime les guide dans leurs luîtes comme dans leurs préfigurations sociales : la solidarité....