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Le Libertaire, 4 juin 1953

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Le Libertaire
4 juin 1953


Extrait du journal

Non seulement parce que nous savons commémorer dignement cette lutte grandiose du Prolétariat, la première qui ait été plus qu’une Révolte. Non seulement parce qui; nous n y mêlons pas « l'infâme drapeau tricolore » des Versai liais. Mais parce que toute notre conception de la lutte révolutionnaire reste fidèle à l'attitude de nos pères, les militants de la Première Internationale, en 1871. Que fut en effet la Commune ? A l’origine une révolte du peuple de Paris contre la capitulation et la réaction versaillaises. Mais à l'occasion de cette lutte en apparence, uniquement patriotique, devaient se révéler les aspirations du prolétariat parisien. Le mérite des militants de l'Internationale fut de participer à la Commune pour lui donner au maximum un Caractère révolutionnaire de classe bien marqué par la négation de l’Etat bourgeois et l'avènement du peuple en armes. Sans doute les réalisations sociales de la Commune manquèrent-elles d’audace, mais, dans des circonstances dramatises, isolée du reste du pays malgré les efforts des révolutionnaires des villes de Province (en particulier Lyon, Marseille. Narbonne) et handicapée par l’influence locataire d une majorité jacobine, la Commune, sous la pression du prolétariat des gardes nationaux fédérés, et l’impulsion des « Internationalistes », devait donner aux travailleurs du monde entier, un exemple inoubliable* non seulement de détermination mais de réorganisation : jamais les services publics, ne fonctionnèrent mieux,^ à moins de frais, et en pleine guerre. Bakounine l’avait immédiatement saisi alors que Marx qui devait ensuite se rallier à la Commune et la...
Le Libertaire (1895-1972)

À propos

Le Libertaire ou « le journal des anarchistes » est un hebdomadaire lancé en France en 1895 – soit sous les Lois Scélérates - par Louise Michel et le militant Sébastien Faure. Pendant la Première Guerre mondiale, le journal paraît clandestinement. En 1945, le journal est présenté comme « l’organe de la Fédération anarchiste ». Le Libertaire bénéficie alors de contributions prestigieuses, telles que Georges Brassens, André Breton, Albert Camus.
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