Extrait du journal

Les deux partis marxistes viennent d'essuyer un échec exmêmement grave et ils ne peuvent guère s’illusionner sur leurs chances de conquérir le pouvoir par les voies légales. Nous savons bien que la masse incline toujours à accorder au bulletin de vote toutes sortes de vertus, et en tout premier lieu parce qu’il représente la solution de facilité. sur laquelle l'homme naturellement veuve et paresseux, a toujours tendance à se reposer parce que répugnant par nature À tout effort personnel, comportant des risques et des responsabilités. La démocratie repose sur un pur sophisme qui déclare I que la volonté générale est la ' somme des volontés individuelles et qu un banal calcul arithmétique donne la clé de la science politique. De ce sophisme découle un mensonge, à savoir que la masse, réputée incapable de se gouverner — puisqu'on met un gouvernement au-dessus d'elle ! — possède assez de sagesse pour connaître et désigner des hommes meilleurs ' quelle elle qui la gouverneront. La théorie était contestable; la pratique a abouti aux pires démoralisations, et depuis un siècle et demi que le peuple franc- j bais en révolution est à la recherche du mot de passe de la politique, il n’a fait que tourner en rond dans le cercle des sol. prismes de Rousseau, cependant que filous, faiseurs de systèmes et démagogues aussi dépourvus de science que de conscience exploitent effrontément la veulerie et la bêtise des masses. Nous en sommes toujours aux niaiseries du CONTRAT SOCIAL....