Extrait du journal

Pas un des citoyen» qui pût sè dire : « Je m’appartiens, — je suis Moi! » Tous se sentirent happés, emportés vers ils ne savaient nu juste quelles destinées par un monstrueux engrenage qui pouvait les briser comme verre, les assouplir comme cuir à courroie, ou les réduire en chair à pâté. Leur sort était livré au hasard des circonstances, à la fatalité Non certes qu'il ne restât à chacun la conscience de son état et la faculté relative de se guider, de s'orienter vers certaines issues chanceuses, mais ce â quoi l’individu ne pouvait se sous i aire. malgré toute sa souplesse, son effacement. sa ruse ou son audace, c est au sentiment de sa dépendance totale v vis-à-vis d’un puissant et inexorable mécanisme : l'Etat-Moloch....