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Le Libertaire, 10 février 1912

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Le Libertaire
10 février 1912


Extrait du journal

R. — Le dimanche 27 août, vers dix heures ot demie du soir, j’étais de garde à I hôpital, lorsqu’on apporta sur un brancard le chasseur Braneoli. Je l’ai fait conduire immédiatement au cabinet de pansement et je suis allé prévenir le médecin chef, en l'attendant,je suis retourné près du malade, et tout en m’occupant de lui, je lui ai demandé : « Qui vous a blessé ? » 11 m a répondu : u Je ne sais pas, il faisait noir, ils étaient cinq. » Peu après il a ajouté à la suite d'un gémissement : « Mais j’ai des amis. » Dans la suite, je ne lui ai plus reparlé de son agression. Le lendemain matin le lieutenant Pan Lacroix est venu à l’hôpital en compagnie du caporal Lai ou, il a visité Braneoli en ma présence et lui a demandé : « Quel est celui qui vous a blessé ? » Braneoli lui a fait une réponse identique à celle qu’il m’avait faite précédemment. Ensuite, le lieutenant Pan Lacroix lui a posé les questions suivantes : <( Est-ce Rousset ? » Braneoli a répondu par un geste négatif de la tête. Le lieutenant lui à demandé suite : « Est-ce Sauvai ? » Braneoli a répondu par le même geste négatif. :....
Le Libertaire (1895-1972)

À propos

Le Libertaire ou « le journal des anarchistes » est un hebdomadaire lancé en France en 1895 – soit sous les Lois Scélérates - par Louise Michel et le militant Sébastien Faure. Pendant la Première Guerre mondiale, le journal paraît clandestinement. En 1945, le journal est présenté comme « l’organe de la Fédération anarchiste ». Le Libertaire bénéficie alors de contributions prestigieuses, telles que Georges Brassens, André Breton, Albert Camus.
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Données de classification
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