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Le Libertaire, 11 décembre 1931

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Le Libertaire
11 décembre 1931


Extrait du journal

Qu'a fait, jusqu'à présent, la C.G.T. pour les chômeurs ? Rien. Elle - • tentée d'attirer sur eux la bienveillance des pouvoirs publics. Elle en a fait des quémandes. Elle s’est efforcée de les excuser de crever de faim. Pas un instant elle n'a - ange à établir et à défendre l’ensemble de leurs revendications. Pas un instant, elle n a songé à les organiser puissamment afin d'agir, ainsi, directement sur les ministres et le Parlement. Elle a failli à son devoir essentiel. Et pourtant, elle ne doit pas ignorer quelle force immin >e représentent ces centaines de mill;< rs de sans-travail. Il lui suffisait de vouloir. Elle n'a pas voulu. Tout son espoir, elle l’a mis dans la bonne volonté du gouvernement et des organismes internationaux chargés de résoudre la crise. Le Peuple du 5 courant reproduit une dépêche de Genève annonçant la réunion, p.Air le 0, de la commission du chômage du B.I.T. C'n rapport d’Albert Thomas va. dit-on, exposer l'état actuel de la question le la réduction de la dure du travail du. -e.-, dations avec le chômage. Il fauda a que tous les ouvriers suivent attentivement ie développement de ces travaux. Nulle doute qu'on verra s’y développer l'offensive patronale contre les salaires. Cette offensive, lis délégués gouvernementaux il, ne sont, sans doute, que trop disposés à la soutenir (sauf exceptions imputables ii la peur de la classe ouvrière). Que feront les délégués ouvriers ? Toute la question n est là. S'inc'ineront-ils devant le chantage de l’intérêt général, comme dirait Ramadier, et de la’civilisation, comme dirait Blum r Ou bien, se souvenant des intérêts de classe qu'ils ont à défendre romprtet-iis r Nous inclinons, quant a r.ou-, a croire qu'ils composeront une fois de p us avec les pires ennemis du projeta-...
Le Libertaire (1895-1972)

À propos

Le Libertaire ou « le journal des anarchistes » est un hebdomadaire lancé en France en 1895 – soit sous les Lois Scélérates - par Louise Michel et le militant Sébastien Faure. Pendant la Première Guerre mondiale, le journal paraît clandestinement. En 1945, le journal est présenté comme « l’organe de la Fédération anarchiste ». Le Libertaire bénéficie alors de contributions prestigieuses, telles que Georges Brassens, André Breton, Albert Camus.
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