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Le Libertaire, 16 décembre 1911

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Le Libertaire
16 décembre 1911


Extrait du journal

H est difficile de narrer toutes les péripéties île celte séance impressionnante. Tout ne qu’il est possible de dire, c’est qu’on a entendu l’éloquence la plus sublime, exprimée dans une forme de langage, la plus modeste et parfois bourrue. Le n'est pas exagérer que de dire combien l'auditoire fut empoigné, pénétré, remué par la sincérité d'un verbe sans méthode, incorrect même, mais dont l'accent était d'une véhémence convaincante. On sentait que l'homme d'action qu'est K i cordeau Edouard clamait son innocence par tous ses viscères. Pas de platitude, pas de circonstances atténuantes, rien que la brutale vérité : tels étaient ses moyens de défense. Aussi comme fout croulait au furet et à mesure que l'orateur s’expliquait ! Les on-dit, racontars et ragots étaient rétorqués avec une. sincérité d’expression et une précision des faits qui ne fleuraient pas l’odeur avocassière. On sentait une conscience honnête qui s'affirmait sans ostentation. naturellement, en brave salarié....
Le Libertaire (1895-1972)

À propos

Le Libertaire ou « le journal des anarchistes » est un hebdomadaire lancé en France en 1895 – soit sous les Lois Scélérates - par Louise Michel et le militant Sébastien Faure. Pendant la Première Guerre mondiale, le journal paraît clandestinement. En 1945, le journal est présenté comme « l’organe de la Fédération anarchiste ». Le Libertaire bénéficie alors de contributions prestigieuses, telles que Georges Brassens, André Breton, Albert Camus.
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Données de classification
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