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Le Libertaire, 17 juillet 1904

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Le Libertaire
17 juillet 1904


Extrait du journal

L'armée est non seulement intangible ; elle est encore le clou, si Ion peut dire, de la fêle. Dès le matin, bourgeois el prolétaires, se précipitent pour assister à la revue. Si par malheur, un supprimait la revue au programme, le bon peuple serait capable de recommencer la Dévolution. Il y a là des jeunes gens de vingt ans qui, le ventre vide, sous le poids du sac et les rayons d'un soleil implacable, présentent les armes à quelque vieille materne, commodément installée sur son carcan. !i en crèvera sans doute quelques-uns. Mais le peuple est satisfait et applaudit. O n'est pas pour rien que nos pères ont pris la Bastille....
Le Libertaire (1895-1972)

À propos

Le Libertaire ou « le journal des anarchistes » est un hebdomadaire lancé en France en 1895 – soit sous les Lois Scélérates - par Louise Michel et le militant Sébastien Faure. Pendant la Première Guerre mondiale, le journal paraît clandestinement. En 1945, le journal est présenté comme « l’organe de la Fédération anarchiste ». Le Libertaire bénéficie alors de contributions prestigieuses, telles que Georges Brassens, André Breton, Albert Camus.
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